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Amadou Ballaké (Burkina-Faso/1977)









Cette immense voix d’Afrique de l’Ouest, auteur extraordinaire, a tout chanté ou presque, devancé les modes, ambiancé les nuits de Ouagadougou, Bamako, Abidjan, Dakar, mais aussi, New York et Paris. 
A cheval sur trois continents, nombreux genres et plusieurs orchestres – dont Africando, qu’il avait rejoint en 2001-, son itinéraire raconte une bonne partie de l’histoire de la musique populaire ouest-africaine post indépendances.
Décédé en 2014, des suites du diabète qui le rongeait depuis plusieurs années, Amadou Traoré dit "Balaké" vivait à Ouagadougou où il continuait à chanter régulièrement. (RFI)


KONDE MANGUE & Les 5 Consuls (Burkina-Faso/1976)


Every day, every where another terrorist attack. Let's resist with famous Burkinabese singer and guitarist Kondé Mangue and its "Pop Konde". Recorded in 1976 on Volta Discobel label. The second title "Woulouni" can be found on "Voltaique Panoramique Volume 1" Compilation.



Chaque jour, chaque pays est visé par un attentat. Resisitons un peu avec ce morceau du fameux guitariste et chanteur Burkinabais Kondé Mangue. Enregisyté en 1976 sue le label Volta Discobel. L'autre titre "Woulouni" est trouvable sur la compilation "Voltaique Panoramique Volume 1".

KONDE MANGUE feat. AMADOU BALLAKE (Burkina-Faso/1975)


It's always a pleasure to discover Amadou Ballaké's hidden voice hearing recordings of "Les 5 consuls"' band. For those who don't know Kondé Mangué, he was a major guitarist during the seventies in Burkina Faso.

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C'est toujours un plaisir de découvrir la voix cachée d'Amadou ballaké derrière les différents enregistrements de l'orchestre "Les 5 Consuls". Pour ceux qui ne connaissent pas Kondé Mangué, il était uj guitariste majeur durants les années 70 au Burkina Faso.

Amadou Traore BALLAKE (Burkina-Faso/1975)




I think it is time to repost this beautiful record of Amadou Ballake. For sure one of the best african voice. This single was recorded in 1975 with Super Volta band in Burkina Faso and pressed in Benin by Satel label. On title "Bar Konou Mousso" Ballake counts the story of a pragmatic prostitute. She says: "Ballake, wait until tomorrow, i have a meeting with the white man at the Independance Hotel, it's 5000 Francs... Ballake, leave me alone, you don't have enough money. Musician is not someone..."



Je pense qu'il est temps de reposter ce superbe disque d'Amadou Ballake, l'une des plus belle voix africaine de l'époque, sans équivoque. Ce 45 tours a été enregistré en 1975 avec l'orchestre des Super Volta au Burkina-Faso et pressé au Bénin par la grande maison Satel. Sur le titre "Bar Konou Mousso" Ballaké nous conte l'histoire de cette prostituée qui ignore le pauvre Ballake en faveur "du blanc, à l'hôtel Indépendance, pour 5000 francs".



Maurice Sempore & Orchestre Harmonie Voltaïque (BURKINA-FASO/1977)


Happy new year to every body. Thank you all for your support and your pleasant comments. For beginning this year enjoy this great record of Maurice Semporé released in 1977 backed by orchestra Harmonie Voltaïque. I am sur you will fall in love with the solo percussions of "M'Zaame Ne M'Beogo".


Bonne année a tous. Merci a tous pour votre soutien et pour vos commentaires si agréables. Pour commencer cette année profitez de ce magnifique disque de Maurice Semporé sorti en 1977 accompagné par l'orchestre Harmonie Voltaïque. Vous tomberez amoureux du solo de percussions sur "M'Zaame Ne M'beogo".

Compaoré Issouf & Afro Soul System (Burkina-Faso/1978)


Excellent disque enregistré en 1978 du chanteur Issouf Compaoré accompagné par l'orchestre Afro Soul System, fondé par Jean Claude Bamago durant le milieu des années 70s.


Excellent record of Issouf Compaoré and the Afro Souls System orchestra. A band founded by Jean Claude Bamago in the mid 70's.

Jean Bernard Samboué (Burkina-Faso/1978)


Jean Bernard Samboué was part of the golden age of Burkinabese music with Amadou Ballaké, Pierre Sandwidi or Abdoulaye Cissé. This album was recorded in Benin in 1978. The song "Sonimi" is a very nice blues.


Jean Bernard Samboué a fait parti de l'âge d'or de la musique Burkinabé avec Amadou Ballaké, Pierre Sandwidi ou encore ou Abdoulaye Cissé. Cet album a été enregistré au Bénin en 1978. Le morceau "Sonimi" est un blues très sympa.



Traore Seydou Michel & LES VAUDOU DU FLAMBOYANT (Burkina-Faso/1974)




In 1966, in Bobo Dioulasso, Voltaïque city, rose for the first time on stage, a 14 years old boy, performing beautifully, in english, rhythm & blues songs. He was Seydou Traore Richard.
In 1974, he recorded his first record which serves as soundtrack for a movie he is main actor, "The Road of Reconciliation". On this recording, the backing band is the famous orchestra "Les Vaudou du Flamboyant".

En 1966, à Bobo Dioulasso, ville Voltaïque, montait pour la première fois sur scène, un jeune de 14 ans, interprétant merveilleusement, en anglais, des chansons de Rhythm & Blues. C'était Traore Seydou Richard.
En 1974, il enregistre son premier disque, qui sert de bande-son pour un film dont il est l'acteur principal, "Le Chemin de la Réconciliation". Sur cet enregistrement, il est accompagné d'un fameux groupe: l'orchestre Les Vaudou du Flamboyant.



Maurice Sempore & L'HARMONIE VOLTAIQUE (Burkina/1976)


Encore une bonne surprise venue du Burkina (Haute Volta) et comme toujours pressée au Bénin. Le morceau "Sona Voci" est anthologie, ça parle de cinéma et de cinéma....
Voici une histoire de l'orchestre Harmonie Voltaique et de son leader Maurice Sempore racontée par Benjamin Medou (ici).

L’orchestre Harmonie Voltaique a été fondé en 1948 grâce à un fonctionnaire colonial de l’époque, Antoine Joseph Ouédraogo dit « Borfo ». Rentré du Mali, ce dernier constata que, pour faire une soirée, il fallait recourir à des orchestres étrangers (de la Côte d’Ivoire en particulier). Il décida donc de créer un groupe dans la nouvelle Haute-Volta.
Le groupe musical, composé d’amateurs à l’époque, jouait alors à Koulouba, dans la cour du vieux Saré (père d’Antoine Saré, accordéoniste de l’orchestre) avec 50 francs comme prix d’entrée aux soirées. En 1950, le gouvernement, sensible à cette initiative d’Antoine Ouédraogo, accorde une subvention de 50 000 FCFA à l’orchestre. C’est en 1960 que le président Maurice Yaméogo aide l’Harmonie voltaïque à acquérir des instruments en France. Le groupe, avec son compositeur vedette, Maurice Semporé, va illuminer toute la Haute-Volta et d’autres contrées africaines de ses compositions splendides.




Another pleasant surprise coming from Burkina (Upper-Volta), and as always pressed in Benin. The song "Sona Voci" is anthology, it's about cinema and cinema again...
I also join a story of orchestra Harmonie Voltaique and its leader Maurice Sempore written by Benjamin Medou (here).


The orchestra Harmonie Voltaïque was founded in 1948 by a colonial official at the time, Antoine Joseph Ouedraogo called "Borfo". Returned from Mali, he found that it was necessary to use foreign orchestras (from Ivory Coast in particular). So he decided to create a new band in the Upper Volta.
The band, composed of amateurs at the time, played at Koulouba in the courtyard of old Sare (Sare Antoine's father, accordion player in the band) with 50 francs CFA as entrance for the party. In 1950, the government, sensitive to the initiative of Antoine Ouedraogo, gave a grant of 50 000 francs CFA to the orchestra. It was in 1960 that president Maurice Yameogo helped Harmonie Voltaique band get modern instruments coming from France. The band, with its featured composer, Maurice Sempore, will illuminate the entire Upper Volta and other African countries for its splendid compositions.

Traore Tiemoko dit Patch (Burkina-Faso - 1978)


I continue my exploration of music from Burkina Faso, or rather of Upper Volta with this album from obscure artist Tiemoko Traore. The Cavacha rhythm style of the album was also that of Traore Amadou Ballake which famous "Taximen" album is next issue after "Patch" on Sacodis label.


Je continue mon exploration de la musique du Burkina, ou plutôt de Haute-Volta avec cet album de cet obscure artiste: Traore Tiemoko. Son style Cavacha est dans le style de l'époque et de celui de Traore Amadou Ballake dont le célèbre album "Taximen" est le numéro suivant sur le label Sacodis.

AMA MAÏGA & Les Almamy du Melodie Volta (Mali - 1975)


I have never heard a record as that of Ama Maiga of Mali. I don not regret paying it expensive on ebay (300 US Dollars). Ama Maïga 's guitar is prodigious, I would love to hear more of it. I only know that Ama is called "the Malian arrow". The song "Deny Tologuelen" is a masterpiece of modern African music and it was recorded in Upper Volta (Burkina-Faso) in 1975.

Je n'ai jamais autant écouté un disque que celui d'Ama Maïga du Mali. Je ne regrette pas de l'avoir payer cher sur ebay (300 Dollars). La guitare d'Ama Maïga est prodigieuse, j'aimerai tant découvrir plus de lui, je sais seulement qu'on l'appelle "la flèche Malienne". Le titre "Deny Tologuelen" est un chef d'oeuvre de la musique moderne Africaine et a été enregistré en 1975 en Haute-Volta (Burkina Faso).


Cissé Abdoulaye & Les Vautours (Burkina-Faso/1978)


This excellent album, recorded in 1978 by the Burkinabe singer and his band "Les Vautours" (The Vultures), is rare. The label Tropiques Satel always reserve good surprises. Here is an interview with Abdoulaye Cissé found on lefaso.net

"I started music very young, when I went to school in Koudougou in 1962. I already had a guitar that my uncle gave me. My father was a republican guard and I had the opportunity to see many bands. I am not a griot and I'm not allowed to sing. I was the only one to be interested by music and my family finally understood me. I recorded my first 7 inches in 1974 and my first album in 1978 in Benin. Outside of music, I was trained for teaching. I came out as a teacher in 1968 and did 12 years in the field, in the bush as they say..."

Cet excellent album enregistré au Bénin en 1978 par le chanteur burkinabé et son orchestre "Les Vautours" est plutôt rare. Le label Tropiques Satel réservera toujours des bonnes surprises. Voici une interview de Cissé Abdoulaye trouvé sur lefaso.net

"J'ai commencé la musique tout petit. Quand j'allais à l'école à Koudougou en 1962. J'avais déjà une guitare que m'avait offert mon oncle. Mon père était un garde républicain et j'ai eu l'occasion de voir beaucoup de groupes. Je ne suis pas griot et je n'ai pas le droit de chanter. J'étais le seul à avoir un penchant pour la musique et ma famille m'a finalement compris. J'ai enregistré mon premier 45 tours en 1974 et mon premier en album en 1978 au Bénin. En dehors de la musique, j'ai été formé pour l'enseignement. Je suis sorti instituteur en 1968 et j'ai fait 12 ans sur le terrain, dans la brousse comme on dit..."

Traore Amadou Ballake & Ses Dieux (1975)

I wanted to re-post this record in a better quality ripping. That's done. This album is beautiful and one of the best Ballake. Funk, rock, psychedelic, mandingo, Traore founds is unique style. Note that the great guitarist Mangue Konde already accompanies him.

Depuis longtemps je voulais re-poster ce disque dans une meilleur qualité d'enregistrement. C'est chose faite. Cet album est splendide et l'un des meilleurs de Ballake. Funk, rock, psyché, mandingue, Traore fonde son style si particulier. A noter que le grand guitariste Konde Mangue l'accompagne déjà.

WAR IN CÔTE D'IVOIRE with Super Mande (Mangue Konde)

I make war in Ivory Coast with the best weapon: the orchestra Super Mande. Laurent Gbagbo should listen to the music that will come because it represents the richness and and diversity of the region. North or South, throughout Africa is built with the same mapping, albeit a colonial legacy but an asset for a global era. I say no to racist bred, no to the baker Gbagbo.
Thus, I propose an album which had great success on Oro and representing the golden age of music in Ivory Coast. Recorded in 1978, this beautiful album is composed by Mangue Konde, from Burkina Faso. His guitar is magic and peaceful and the band brings together all the Ivorian ethnic groups, a necklace of ivory...


Je fais la guerre en Côte d'Ivoire avec la meilleure arme: l'orchestre Super Mandé. Le clan Gbagbo devrait écouter les musiques qui vont venir car elles représentent la richesse et la diversité de toute la région. Nord ou Sud, toute l'Afrique est construite avec la même cartographie, certes un héritage colonial, mais un atout pour une ère mondialiste. Je dis non à la baguette ivoiriste, non à la farine raciste, non au boulanger Gbagbo.
Je propose un album qui a eu beaucoup de succès sur Oro et qui représente l'âge d'or de la musique en Côte d'Ivoire. Enregistré en 1975, Mangue Konde, le sublime guitariste Burkinabé est compositeur et chanteur dan une formation Ivoirienne qui rassemble toutes les ethnies du Pays, un collier d'ivoire...


Toe Niongui feat. Ignace de Souza & Edouard Ouedraogo (Burkina-Faso)


Thank you to DJ Balafon for this rare and excellent mandingo record. It was edited by an Ivory-Coast label during the seventies, I suppose, and recorded in Benin at Satel studios. The arrangements are signed by the great guitarist, Edouard Ouedraogo, and his orchestra Yamb Yele, but we can also hear Ignace de Souza on trumpet. This gives a cocktail of North-South peacfull music that should be heard in Ivory-Coast. I have absolutely no informations about Toe Niongui, called "People's child", do you ?


Merci à DJ Balafon pour cet album mandingue, rare et excellent. Cet album, édité par un label Ivoirien, a été enregistré au Bénin dans les studios Satel. Aucune idée de l'année, je dirais milieu des années 70. Les arragements sont signés par le grand guitariste Edouard Ouedraogo et son orchestre Yamb Yele et l'on retrouve aussi Ignace de Souza à la trompette. Cela donne un cocktail musical Nord-Sud pacifique qui devrait être entendu en Côte d'Ivoire... Je n'ai aucune information sur Toe Niongui, dit "l'enfant su peuple", et vous ?


Amadou Balake: "Taximen" (1978)



Here is a great interview made by Joachim Vokouma that you can find on LE FASO.NET.
I will translate it in a next Balake post.
Sur sa carte d’identité, il s’appelle Amadou Traoré, né en mars 1944 à Ouahigouya, dans le nord-ouest du Burkina Faso. En fait, il aurait dû s’appeler Amadou Lompo, le vrai nom patronymique de ses parents et grands parents, originaires de Fada N’gourma, en pays gourmatché, dans l’est du pays. Avant de prendre le nom Traoré suite à de profondes brouilles avec ses frères, son père qui a été militaire à Gao, au Mali pendant 15 ans sous le drapeau français, s’appelait Fifou Lompo, et les enfants nés avant le changement de nom sont des Lompo.
Après sa mort, Amadou et ses frères chercheront à toucher la pension de leur père, en vain. Selon le fonctionnaire chargé du paiement des pensions, un certain Emile, originaire de Réo, le livret de monsieur Lompo serait partie en fumée dans un incendie !
En 1952, sa mère Awa Maïga, devenue veuve, quitte Ouahigouya où son mari est enterré et s’installe à Dapoya, un quartier de la capitale, Ouagadougou. Attiré par la musique, le futur Balaké fréquente les orchestres qui se produisent dans les bars de la capitale. Il regarde, écoute et s’exerce dans un premier temps à la percussion, puis à la chanson. Dans la famille, on apprécie que très modérément la passion du petit Amadou, ironiquement traité de griot. « C’est quand j’ai payé le pèlerinage de ma mère à la Mecque qu’on a commencé à me prendre au sérieux » explique t-il.
Quelque temps après leur arrivée à Ouagadougou, Amadou Traoré obtient un poste d’apprenti chauffeur chez son beau frère à Mopti, au Mali. Au bout de six ans, il revient à Ouagadougou et travaille comme manœuvre dans une entreprise de Travaux publics. « C’est nous qui avons construit l’hôtel Indépendance en 1961 » se rappelle t-il, avec fierté. Cette même année 1961, il obtient son permis de conduire et devient taximan tout en continuant à faire de la musique. Mais le propriétaire du véhicule, opposé à cette double activité finit par retirer son bien.
Qu’importe, Amadou Traoré a conscience de ses talents et de ses capacités à réussir dans la musique grâce surtout à sa voix au timbre particulier. Son aventure de musicien professionnel commerce en 1962, au Mali. Il intègre l’orchestre du Grand hôtel, qui anime tous les soirs le Moulin Rouge, une boite de nuit de Bamako.
En 1963, il quitte la capitale malienne et atterrit à Abidjan où avec des Italiens, il joue au Tropicana, à l’hôtel Ivoire. La collaboration dure à peine six mois et notre aventurier décide de partir en Guinée. Grâce aux bons soins d’une amie membre du bureau politique du Parti démocratique de Guinée, parti unique à l’époque, il est nommée chef d’orchestre de Horoya Band de Kankan.
Très vite, les relations entre cette « dame mariée » et son protégé prennent une allure qui ne plait guère à ce dernier. Lequel se résout finalement à faire ses valises, puis débarque d’abord à Conakry, et ensuite à Mamou où, à la tête du Bafinf Jazz, il participe à des compétitions artistiques. Il est régulièrement sollicité pour animer les meetings que le président Sékou Touré organise à l’intérieur du pays.
Dans les premières années qui ont suivi les indépendances, le leader guinée Sékou Touré entretient des relations exécrables avec certains de ses pairs africains, notamment les présidents Félix Houphouët-Boigny de Côte d’Ivoire, Maurice Yaméogo de la Haute-Volta (Burkina Faso actuel) et Léopold Sédar Senghor du Sénégal. Amadou Traoré sera une victime collatérale de cette haine entre le camp des socialistes et celui des pro-occidentaux.
Dénonçant sa trop grande proximité avec l’ancienne puissance coloniale, Sékou Touré traite le président ivoirien de valet de l’impérialisme français, hostile à l’unité africaine. Prenant la défense de Houphouët-Boigny, le président voltaïque lui répond, le qualifiant à son tour de représentant du communisme, véritable ennemi des Africains. Sur les ondes de la radio nationale, il s’en prend à Sékou Touré dans des termes d’une vulgarité indignes d’un chef d’Etat. « Qui est donc ce Sékou, alias Touré, qui désire tant qu’on parle de lui ? Un homme orgueilleux, menteur, jaloux, envieux, cruel, hypocrite, ingrat, intellectuellement malhonnête...Tu n’es qu’un bâtard parmi les bâtards qui peuplent le monde. Voilà ce que tu es, Sékou, un bâtard des bâtards ».
C’est alors que l’entourage de Sékou Touré se tourne vers Amadou Traoré et lui demande de composer une chanson en réponse au président voltaïque qui, aux yeux de Sékou Touré n’est « qu’un commis voyageur de la division de l’Afrique et garçon de courses de Houphouët-Boigny ». Ce qu’il refuse. « Comment pourrais-je rentrer chez moi si j’insulte mon président ? » se justifie t-il. Estimant que le climat ne lui parait plus serein, Amadou Traoré demande et obtient une audience avec le numéro un guinéen et lui exprime son envie de rentrer voir sa mère. A sa grande surprise, Sékou Touré ne s’y oppose pas, mieux il lui offre des travellers chèques, le franc guinée étant inconvertible.
Revenu au pays, il réintègre l’Harmonie voltaïque où il avait joué avant de s’expatrier et qui est maintenant dirigée par Maurice Simporé. La chanson qu’il compose, « balaké » qui veut dire porc-épic en mandingue, est un succès musical, médiatique et commercial dans plusieurs pays d’Afrique. Depuis lors, on l’appelle Balaké.
Ce brusque succès va toutefois lui créer des ennuis. Selon Amadou Balaké, Maurice Simporé « m’a chassé du groupe en arguant que l’Harmonie voltaïque n’est pas un orchestre mandingue. Un faux prétexte, car en vérité, il était jaloux de ma popularité », croit-il savoir.
Avec son expérience d’ouvrier dans les Travaux publics, Amadou Balaké est recruté par ITS, une entreprise allemande qui a assuré le bitumage de la route Ouagadougou-Pô en 1969. Victime d’une fracture de la jambe droite suite à un accident de travail, Amadou Balaké se sent en quelque sorte condamné à réussir dans la carrière musicale. En 1970, il forme un groupe dénommé « Les « Cinq consuls de Balaké » qui égaie les soirées du Don Camillo, alors situé non loin du ciné Rialé.
En 1971, il enregistre un 33 tours, « Mdolla Yacouba » (mon amant Yacouba), avec Adama Ouédraogo, patron du club voltaïque de disques. Il est ensuite sollicité par un jeune producteur nigérian résidant à abidjan, Aboudou Lassissi dont les propositions financières n’étaient pas inintéressantes. Avec lui, Amadou Balakéenregistre à Ibadan « Taximan n’est pas gentil », très bien accueilli par la presse et le public.
Après ce succès, le nouveau duo s’envole pour New-York où il enregistre le tube Yamba (drogue) en 1976-77. Suite à une dispute, Aboudou Lassissi qui payait la chambre d’hôtel de Balaké, le somme, en plein hiver, de la libérer sans délai ! Par chance, un ami le met en contact avec un chef d’orchestre de Broadway qui l’emploie comme chanteur dans une boite de nuit. Ses prestations plaisent au public et à son patron qui décide de le garder.
Le séjour américain sera pourtant de courte durée. Informé que sa mère, de retour de la Mecque, est souffrante et a perdu la parole, Amadou Balaké décide de rentrer au bercail avec en tout 600 000 F CFA en poche. Assez pour rallier Ouagadougou via Abidjan à bord de la Gazelle, le train qui assurait alors la liaison entre les deux capitales.
Mais quelle ne fut sa surprise à son arrivée de voir que sa mère en parfaite santé, vaque tranquillement à ses occupations ! Amadou Balaké comprend qu’il a été l’objet d’une manipulation de son ex-producteur, résolument décidé à lui mettre les battons dans les roues.
A quelque chose malheur est bon dit-on, car ce retour précipité lui aura permis d’être aux côtés de sa mère qui décédera quelques semaines plus tard.
Après cet épisode douloureux, Amadou Balaké s’installe définitivement au Burkina où il « fait de petites choses qui me permettent de gagner honnêtement ma vie », jusqu’à ce que Boncana Maïga lui propose d’intégrer le groupe Africando.
A 62 ans, père de neuf enfants, Amadou Balaké n’est pas prêt de prendre sa retraite. Il met actuellement la dernière main sur un album qui devrait sortir d’ici la fin du mois de décembre 2006. « C’est un hommage au défunt président Sangoulé Lamizana, le meilleur président que le Burkina ait connu ».
Lorsqu’on lui demande les raisons qui empêchent la musique burkinabè de s’imposer hors de ses frontières, la réponse est sans ambiguïté : « Nous avons un complexe vis-à-vis des autres. Nous imitons beaucoup les étrangers alors que nous pouvons faire mieux. Mais nous sommes tellement modestes au point de douter de nos propres capacités de créations », estime celui qui a appris la musique sur le tas et qui, sur scène, étonne toujours ses partenaires. « Pourquoi va t-on louer des musiciens étrangers pour nos animations alors que les autres pays ne pratiquent pas la réciprocité ? » interroge le lauréat du disque d’Or de la Radio télévision ivoirienne en 1982.
Les autorités devraient selon lui, multiplier les occasions pour que les jeunes, tels Bill Akakora, Sami Rama, Amety Méria, Zêdess... puissent exprimer leurs talents, eux qui se battent pour faire connaître la culture burkinabè dans le monde. « Ce que nous anciens voulons, c’est que les jeunes nous dépassent en création et en popularité ».
Son seul regret est de n’avoir pas bénéficié d’une scolarité, même élémentaire en dehors de l’école coranique. « C’est un handicap car je suis obligé de faire toujours appel à quelqu’un pour accomplir certaines formalités », lâche t-il dans un soupir.

Par Joachim Vokouma
Lefaso.net

Coulibaly Tidiani feat. Amadou Ballake (Burkina, 1978)



This second opus from Coulibaly Tidiani is terrible. Mangue Konde is on guitar and Amadou Ballake is singing on two tracks: "Yafamma" and "Walai M'Bife". This vey rare album ends with a fabulous tune: "Sie Koumgolo". For those who missed the first opus check it here.
Coulibaly Tidiani was called "Djéliba" which means "great griot". He started his career in 1962 with Dynamic Jazz Orchestra. In 1964, he founded the Volta Jazz, and 1975, the Dafra Star. He was a pioneer of Burkinabese modern music. He died in 2005.

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Ce deuxième opus de Coulibaly Tidiani est terrible. Mangue Konde est à la guitare et le grand Amadou Ballaké chante sur deux titres: "Yafamma" et Walai M'Bife". Cet album très rare se termine sur un titre redoutable: "Sie Koumgolo". Pour ceux qui ont manqué le première opus, voici le lien.
Coulibaly Tidiani étatit appelé "Djéliba" ce qui signifie "grand griot". Il commence sa carrière en 1962 avec l'orchestre Dynamic Jazz. Puis il fonde, en 1964, l'orchestre Volta Jazz et le Dafra Star en 1975. Il fût un pionnier de la musique moderne Burkinabaise. Il est décédé en 2005, paix à son âme Mandingue.

Orchestre Poly-Rythmo & Kabore Oger (Burkina-Faso/1976)


Now you understand why I introduced Kabore Oger on my last post. Poly-Rythmo also played for Burkinabese singers and we can easily say that Benin was the African music's center of the world. This album was recorded in 1976 and Burkina Faso was still called Upper Volta.



Maintenant vous comprenez mieux pourquoi j'ai introduit Kabore Oger dans mon dernier billet. Poly-Rythmo a aussi joué pour des chanteurs Burkinabé et on peut dire que le Bénin était le centre du monde de la musique Africaine. Cet album a été enregistré en 1976, le Burkina s'appelait encore la Haute Volta.

Kabore Oger & Harmonie Voltaique (Burkina, 1975)


This is a rare single recorded in 1975 by the leading Burkinabe band, "Harmonie Voltaique", and pressed in Benin, as usual during this period. It features an excellent soukous tune with a strong local accent and a mellow ballad.

Voici un rare 45 tours enregistré en 1975 par le célèbre orchestre orchestre "Harmonie Voltaique" et pressé au Bénin, comme c'était la coutume à l'époque. Sur ce disque, un titre soukous aux accents mandingues et une ballade romantique.

Orchestre C.V.D (Burkina, 1975)

The Orchestra C.V.D takes its name from the label "Club Voltaïque du Disque". This N°17 from C.V.D's label was recorded in 1975. This rare album has nice mandigo tune "Volta Mousso". The rest is average reggae and soukous influenced. Welcome to the Club...

L'orchestre C.V.D tire son nom du label "Club Voltaïque du Disque". Ce N°17 du label C.V.D a été enregistré en 1975. L'album est plutôt influensé Reggae et Soukous à part le titre "Volta Mousso" qui est une bouffée d'air mandingue. Bienvenue au Club...