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Orchestre de la Paillote (Guinea/1967)


I can't resist posting this second album from "Orchestre de la Paillote" led by Kelitigui Traore and recorded in 1967. The vinyl is currently for sale on ebay by "surely burli".
I would therefore like to post some extracts of the vinyl (but incomplete) and also the cd version. Have pleasure...

Je ne resiste pas au plaisir de poster ce deuxième album de l'orchestre de la Paillote dirigé par Keletigui Traore, enregistré en 1967. Le vinyl est actuellement en vente sur ebay par "surely burli".
Je me permets donc de poster ses extraits (incomplets) tirés du vinyl ainsi que la version CD. Au plaisir...


DAHOMEY: Music of King / GUINEA: Malinke Music (1952)


Toujours dans la série des enregistrements de Gilbert Rouget pour le compte de l'Institut d'Afrique Noire et le Musée de l'Homme, voici un album passionnant qui date de 1952.


Here is an another recording of Gilbert Rouget from 1952, and edited by The Institute of Black Africa and Museum of Man. This album is fascinating.



FACE 1: MUSIQUE DU ROI (DAHOMEY)

1. La céremonie débute par une apostrophe véhémente de l'oracle du roi. Il annonce son maître et la supériorité sur toute autre personne. princesses et reines agenouillées répondent par des acclamations rituelles.

2. On entend la voix du chantre du roi qui chante en l'honneur de Sakpata, dieu de la terre et de la variole, puissance redoutable à l'égal de celle du roi.

3. ZANGBETO est chez les Goun, le chasseur de nuit qui veille sur la sécurité nocturne du pays. Il se présente masqué sous une meule de paille. Il parle d'une voix creuse et danse en tourbillonnant sur lui-même.

4. FLUTES ET CHOEUR. Le privilège de faire sonner le mpété fut accordé par le roi d'Abomey à la famille Dossou-Yovo. Le chant en Goun archaïque fait allusion au caractère royale de cette musique.

5. CHANT SATIRIQUE. La cithare (toba) qui sert d'accompagnement au chant est un instrument presque disparu.


FACE 2: MUSIQUE MALINKE (GUINÉE)

1. DEUX TAMBOURS. Rythme traditionnel de femmes Mosso Bara.

2. Les deux tambours sont ici accompagnés par des tambours d'eau (deux calebasses flottant au milieu de deux autres calebasses remplies d'eau).

3. MORIBA NIANSA est une chanson votive qui fait partie d'un rituel de superstition très populaire chez les Malinké.

4. MUSIQUE DE CHASSEURS. Le chanteur s'adresse a ses compagnons de chasse comme s'il était leur femme, il les appelle mon "mari", il les loue d'êtres si bons chasseurs et les prie de lui réserver sa part de gibier. 

5. BERCEUSE. Il est un peu surprenant pour un occidental d'entendre une berceuse chantée ainsi à pleine voix. C'est moins l'action de bercer qui est ici importante, que les paroles de louanges qu'adresse une mer à son enfant.

6. SOLO DE SERON. Mamadi Dioubaté, joueur de seron, est un maitre dont l'enseignement jouit d'une grande réputation parmi les griots Malinké.
Il est accompagné dans la deuxième partie par une kora. Le style vocal de Kondé Kouyaté est l'expresseion parfaite du chant de griot.

7. ORCHESTRE DE XYLOPHONES. Les xylophones (balan) malinké sont, au point de vue facture, les plus beaux instruments d'Afrique. Les balafoniers Sidi Mamadi Dibaté, Sidi Karamon et Sidi Moussa forment les des deux ensembles les plus réputés de toute la Guinée.



Kante Manfla (1967)


J'aime cette période musicale Ivoirienne ou tous les artistes de la région se retrouvent en studio et enregistrent une multitude de rythmes comme le soukous, la morna ou le boogaloo qui figurent dans ce disque composé et chanté par le grand Kante Manfila. Voici un extrait d'article de Bertrand Lavaine de RFI:

Natif d’un village proche de Kankan, à l’est de la Guinée, Manfila débute réellement sa carrière à Abidjan où il est venu vivre alors qu’il a une vingtaine d’années. Déjà initié à la guitare, le jeune homme poursuit sa formation en Côté d’Ivoire auprès du saxophoniste malien Moussa Cissoko. Il se lie aussi avec un compatriote de ce dernier, venu de Mopti. « Je rencontre le Guinéen Kanté Manfila, guitariste dans le célèbre orchestre N'Douba Koidio. Il dit vouloir créer un groupe, nous tombons d'accord pour collaborer. Il sera chef d'orchestre, guitare solo et chanteur. Je serai flûtiste, trompettiste et chanteur. Ensemble, nous recrutons les musiciens et nous donnons le nom d’African Style à l'orchestre », écrit Sorry Bamba. « Le succès de l’African Style nous permet à Manfila et à moi, et chacun de notre côté, de sortir de nombreux disques. Nous sommes en relation avec le producteur nigérian Djima Yanda, le frère ainé du célèbre producteur Badmos...


I love this musical period in Ivory-Coast when artists coming from all over Africa found themselves in studio and recorded a variety of rhythms like soukous, morna or boogaloo, like in this EP composed and sung by the great Kante Manfila. Here is an article written by Bertrand Lavaine from RFI radio:

Born in a village near Kankan, east of Guinea, Manfila really began his career in Abidjan where he came to live when he was twenty years. Already started on guitar, the young man continued his training in Côte d'Ivoire to Mali's saxophonist Moussa Cissoko. Then he met Sorry Bamba who said about him: " I meet the Guinean Manfila Kante, guitarist in the famous orchestra N'Douba Koidio. He says he wants to create a band, we agree to collaborate. He will be leader, singer and guitar solo. I will be flutist, trumpet player and singer. Together, we recruit musicians and we give the name of African Style to the band. The success of the African Style allowed us to record many records on Djima Records with producer Djima Yanda, the older brother of famed producer Badmos...


MUSIC FROM SECRET SOCIETIES: Ivory-Coast, Dahomey, Guinea (1952)



In 1952, Gilbert Rouget travels throughout Africa and recorded many traditional musicians. These trips funded by the french Museum of Man and even more so by the former French colony. Many records will be edited and can be consulted on Oro. This album: "Music of Secret Societies" offers a range of traditional bands of Ivory Coast, Dahomey and Guinea. The record is very well preserved.

SIDE 1
IVORY COAST
By their number, the Baule people are the most important of Ivory Coast. They are rich, with a powerful social organization and highly independent. The quality of his art (sculpture, weaving and jewelry) make Baule society one of the highlights of West Africa.
1.PONDO KAKOU
Pondo Kakou et Gooli, which never move without the other, together form the most powerful protective spirits of the village. They are the policeman of morality and to them guilty pay the fine of his fault.
2. GRINPI
Battery of six drums and an iron bell.
The photo on the front cover was taken even while recording. The big drum is beaten in honor of a chief or a great person.
3.DIOUROU
The Baule like to meet in the evenings, drink and sing nostalgic and satirical songs. It speaks of a "wound in the other world can not cure", referring to the holes in the human body that never close and that we must accept without being able to change anything.

SIDE 2
DAHOMEY
1. BATTERY FOR OGUN
This battery was reorder in Nago (Yoruba) country, to Ilodo, at night, during the ceremony dedicated to god of Iron, Ogun.
2. During the ceremony, Ogun manifests itself violently. The women sing to calm him.
3. SAKARA
This little formation has a good reputation in Dahomey and Nigeria. It is made up of Adjado, lead singer, a Sakara drummer (fish skin stretched over a collar of pottery) and two gourd drummers. These are professional musicians who play for weddings, baptisms or sporting events.
4. SONGS FOR A VODUN
The Adgidigbo is formed by a soap box on the upper face of which are atteched side by side five metal plates that the musician vibrates with his thumbs. The song is characteristic of the vocal style of Goun people so different from the style of the Yoruba, their neighbors.
5. The NESSOUHOUE are dead princes of the royal family of Abomey. This song was recorded in a temple of Abomey in the evening during the long season dedicated to cults of the ancient kings.

GUINEA
6. MALINKE BATTERY
Karala village. Two drums.The rhythm is the dance of Mosso Bara women (women drums)
7. SONG OF THE HUNTER
The griot sings a fighter air with his balafon.
8. DUET OF BOLON
Town of Kankan. The large three-stringed harps (Bolon) rang once for military parades
9. DANCE OF WOMEN
Souribadougou village. Prelude to Mosso Bara dance.




En 1952, Gilbert Rouget parcourt toute l'Afrique de l'Ouest et enregistre de nombreux artistes traditionnels. De ces voyages financés par le Musée de l'Homme et à fortiori par l'ancienne Colonie française, natteront de nombreuses sorties discographiques que vous avez déjà pu consulter sur Oro. L'album "Musique de soit secrète" propose un panel de groupes traditionnels de Côte d'Ivoire, du Dahomey et de Guinée. Ce disque est très bien conservé et l'on sent déjà dans ces différents pays les futures influences de la musique moderne réservée à toutes les sociétés.

Face 1
CÔTE D'IVOIRE
Par leur nombre, Les Baoulé, forment le peuple le plus important de la Côte d'Ivoire. Ce sont des paysans aisés, puissamment organisés socialement et de caractère très indépendant. Par la qualité de son art (sculpture, tissage et bijoux d'or) la société Baoulé est l'une des plus marquantes de l'Afrique occidentale.
1. PONDO KAKOU.
Pondo Kakou et Gooli, qui ne se déplacent jamais l'un sans l'autre forment, ensemble, le plus puissant des génies protecteurs du village. Ils sont le gendarme de la morale et c'est à eux que le coupable paye l'amende de sa faute.
2. GRINPI
Batterie de six tambours et une cloche de fer.
La photographie qui figure sur la couverture du disque a été prise pendant l'enregistrement même. Le grand tambour du centre n'est battu qu'en l'honneur d'un chef ou d'un grand personnage.
3. DIOUROU
Les Baoulé aiment à se réunir le soir entre hommes, à boire et à chanter des chansons nostalgiques ou satiriques. Celle-ci parle "d'une plaie de l'autre monde qui ne peut pas guérir", allusion aux orifices du corps humain qui ne se ferment jamais et qu'il nous faut accepter sans pouvoir rien changer.

FACE 2
DAHOMEY
1. BATTERIE POUR OGOUN EDEYI
Cette batterie a été enregistrée en pays Nago ou Yorouba., à Ilodo, la nuit, au cours de la cérémonie destinée au dieu du fer Ogoun Edeyi.
2. Au cours de la cérémonie que lui consacrent ses fidèles, Ogoun, dieu du fer, se manifeste violemment. Les femmes chantent pour le calmer puis entonnent une suite d'airs à sa gloire.
3. SAKARA
Cette petite formation qui a bonne réputation au Dahomey et au Nigeria est composée de Adjado, chanteur principal et joueur de petiti violon à une corde, d'un batteur de tambour Sakara (peau de poisson tendue sur un col de poterie) et de deux batteurs de calebasse. Ce sont des musiciens professionnels qui animent mariages, baptêmes ou réunions sportives.
4. CHANTS POUR UN VODOUN
L'Adgidigbo que l'on entend ici est constitué par une caisse à savon sur la face supérieure de laquelle sont fixées côte à côte cinq lames de métal que le musicien fait vibrer avec ses pouces. La chanson est caractéristique du style vocal des Goun du dahomey si différent du style des Yorouba, leurs voisins.
5. Les Nessouhoue sont les princes défunts de la famille royale d'Abomey. Ce chant été enregistré dans un temple d'Abomey, le soir, pendant la longue période des fêtes consacrées aux cultes des anciens rois.

GUINEE
6. BATTERIE MALINKE
Village de Karala. Deux tambours. Le rythme est celui de la danse des femmes Mosso Bara (femmes tambours)
7. CHANT DE CHASSEUR
Le griot des chasseurs chante un air en s'accompagnant de son Balafon.
8. DUO DE BOLONS
Ville de Kankan. Les grandes harpes à trois cordes (Bolon) résonnaient autrefois pour des parades militaires.
9. DANSE DE FEMMES
Village de Souribadougou. Prélude à la danse Mosso Bara.

Afrique (Mauritania, Guinea, Dahomey, Côte d'Ivoire)

This EP was recorded during the 50's by the great french ethnomusicologist, Gilbert Rouget. In 1947, he founded the Editions of the Man Museum and published numerous records like the number 1 which you can find here. I now present the number 4:

Ce 45 Tours a été enregistré durant les années 50's par le grand Ethnomusicologue français, Gilbert Rouget. En 1947, il crée les Editions du Musée de L'Homme et édite de nombreux disques enregistrés en Afrique. Le premier volume peut-être consulter ici, je vous présente aujourd'hui le volume 4:

Side 1:

MAURITANIE
1. Composé par le poète arabe connu sous le nom de "Pseudo Medjoun", ce poème d'amour est chanté en arabe classique par Mohamed Mbarekould-Manou, chanteur professionnel célèbre en Mauritanie. Le style est celui des provinces du Trarza et du Brakna, région méridionales de Mauritanie, proche de la côte atlantique.

GUINEE
2. L'instrument, le seron (kora), est joué par Mamadi Dioubaté (photo de couverture). Il est un des seronfo les plus connu de Guinée. Il improvise ici des variations sur un thème destiné à accompagner un chant épique.

DAHOMEY
3. Le violon monocorde est joué par Adjado, chanteur principal et chef de cette formation professionnelle qui comprend, à part lui, trois autres chanteurs dont deux frappent de grandes calebasses avec des doigtiers de métal et troisième joue du sakara, tambour fait d'un col de poterie tendue d'une peau que l'on bat avec une baguette en forme de marteau. Les musiciens chantent des lieux communs moralisants entrecoupés de louanges à l'adresse de ceux qui écoutent.

Side 2:

CÔTE D'IVOIRE
1. Cérémonie du Lohou. L'objet de cette cérémonie est de faire passer dans la société des hommes un certain nombres de jeunes gens jusqu'alors considérés comme des enfants. La manière dont les choeurs des jeunes gens dialogue tantôt avec le tambour tantôt avec les le chanteur principal fait apparaitre de façon saisissante le mécanisme du langage tambouriné.

2. Petit xylophone très rudimentaire, composé de six lames de bois à peine dégrossi et joué par deux musiciens ensemble.C'est un instrument qu'utilisent les paysans lorsqu'ils sont en brousse pour charmer leur loisirs.

3. L'arc est tendu par une liane que le musicien fait passer entre ses lèvres entrouvertes, pour obtenir un effet de résonance, et qu'il frappe à l'aide d'une longue baguette. Le hochet est une calebasse enfilée sur un bâton, la bouteille est battue avec un clou. Le chant parle d'un certain oiseau qui hoche toujours la tête (et dit oui), allusion à une femme facile.

Pivi et les Balladins (Guinea, 1972)


This album, recorded in 1972, has a twin sleeve found on the album from Balla et ses Balladins that I already posted, but under antother sleeve (what a story). Anyway, this opus is special because Kante Manfila is singing on two tracks: "Yahadi Gere" and "Fon N' Tan Siga".
Much of Balladins' success lies in the instrumentation: both leaders, Balla and Pivi are horn players rather than guitarists or singers. They were both serious musicologists, deeply into folkloric research. At one point government interference transfered several band members to back Miriam Makeba and assigned a new singer to the band. Balla told the minister off and was demoted so the band became Pivi et les Balladins.

Cet album, energistré en 1972, possède une pochette jumelle qui est celle de Balla et ses Balladins, que j'ai déjà posté mais sous une autre pochette (toute une histoire). En tout cas, cet album est particulier car Kante Manfila fait une apparition sur deux titres: "Yahadi Gere" et "Fon N'Tan Siga".
Le succès des Balladins reposent sur l'instrumentation: les deux chefs d'orchestre, Balla et Pivi sont plus des joueurs de cuivre que des guitaristes ou des chanteurs. Ils étaient deux musicologistes attachés aux racines musicales traditionnelles. Le gouvernement Guinéen interferant dans la sphère musicale, décide de placer certains musiciens dans l'orchestre de Miriam Makeba et de changer de chanteur. Balla s'opposa au ministère et fut renvoyé. L'orchestre devint Pivi et les Balladins.

Syliphone Discothèque 71


Here is a compilation of Guinean year 1970 which should delight everyone. Music traditional and modern orchestrated by leading bands such as Bembeya, Balla, Keletigui, Virtuose Diabate... I have found no information on the obscure band Bafing Jazz Mamou, so if someone knows, speak up.

Voici une compilation Guinéenne de l'année 1970 qui devrait enchanter tout le monde. Musique traditionnelle et moderne orchestrées par les plus grands orchestres tels que Bembeya, Balla, Keletigui, Virtuose Diabate, bref, un grand cru. Je n'ai pas trouvé d'informations sur l'orchestre Bafing Jazz Mamou, alors si quelqu'un connaît, qu'il s'exprime.

Kouyaté Sory Kandia (Guinea, 1971)



I would like to thank Vivien for this great contribution. This album was recorded in 1971 with two different orchestras: Keletigui et ses Tambourinis and Ensemble National "Djoliba". Sory Kandia was called "la voix d'or" (voice of gold) and Ithink that he diserved "diamond".
oro

Merci à Vivien pour cet album prodigieux. L'enregistrement est bon et a la particularité d'avoir été exécuté avec deux orchestres: Keletigui et ses Tambourinis et l'Ensemble National "Djoliba". Sory Kandia est est le plus grand chanteur mandingue et je pèse mes mots. Il était appelé "la voix d'or" mais il mérite le "diamant".

Super Boiro Band (Guinea/1976)



The band took their name from the Camp Boiro prison, where may of the members had been guards. Members of the band included trumpeter and manger Mamadou Niaissa, vocalist Sane Camara and guitarists Karan Mady Diawara and Mamady Kouyaté.

oro
 

Super Boiro Band’s first album was released in 1972, and their first single was released the following year. They released two more singles as well as their second album in 1975, and one more album in 1976. 

Myriam Makeba: Live in Conakry (1971)


Après un tour de chants explosif dont la fin a été saluée par six rappels du public sous les clameurs houleuses, d'applaudissements frénétiques, d'ovations hurlées, de sifflets stridents, celle que l'on a appelée tour à tour, la "Militante de la chanson" "l'impératrice de la chanson africaine", "la pasonaria chantante", Myriam Makeba nous reçoit dans sa loge au "Palais du Peuple".
Des yeux noirs intenses, mobiles, soulignés par un sourire éclatant de fraîcheur et de gentillesse. Une toque à rabat de prêtresse antique, scintillante. Sculptée harmonieusement dans une longue jupe blanche dont la fente du devant montre les jambes large d'un pantalon en tissu imprimé. Richement baguée, des doigts fins et longs au bout de bras qui esquissent de lents et gracieux mouvements pour ponctuer chaque propos. Une voix prenante au grave caressant. Des rires qui partent juvéniles, francs, brefs et se figent aussitôt au sourire fixe et lactescent. Simplicité cordiale, cette légendaire affabilité d'une jeune femme symbolisant et assumant à la fois la longue lutte de libération d'un peuple, son peuple, dans le vaste champ miné de la culture universelle.
"Aussi loin que remontent mes souvenirs, je me vois chantant. Je me rappelle qu'à treize ans, lors d'une visite du roi George V d'Angleterre en Afrique du Sud, j'ai interprété pour lui et sa suite, devant un parterre de personnalités coloniales, un chant Xhoza intitulé: "Hayi Usizi Lamtu". Ce chant pose la question de savoir pourquoi toutes les nations blanches considèrent elles les noirs comme leur descente de lit ? Depuis cette époque je me sers de ma voix comme une arme de combat, et tant que je pourrais aspirer de l'air, je l'utiliserai en plus de toute mon énergie pour lutter résolument en faveur de la libération de tous les peuples africains et de ceux opprimés de par le monde".
D.I.K.


Balla & Ses Balladins (Guinea/1974)


Balla et ses Balladins (also known as Orchestre du Jardin de Guinée) were a dance-music orchestra formed in Conakry in 1962 following the break-up of the Syli Orchestre National, Guinea's first state-sponsored group.

Also called the Orchestre du Jardin de Guinée, after the "bar dancing" music venue in Conakry that still exists today, the group made a number of recordings for the state-owned Syliphone label and become one of the first modern dance musical groups in Guinea to use traditional musical instruments and fuse together traditional Guinean folk music with more modern influences.


Ousmane Kouyate: Revelation 82 (Mali/1982)



This the first album from famous Guinena guitarist Ousmane Kouyaté. Recorded in 1982, it is great mandingo modern music whith killer afro funk tune "N'ny". This record seems to have some value so thanks to Vivien for sharing it with us.



oro



C'est le premier album d'Ousmae Kouyaté, fameux guitariste guinéen. Enregistré en 1982, on retiendra l'excellent morceau afro-funk "N'ny". Cet album a de la valeur alors merci Vivien pour le partage.

DISCOTHEQUE 76


By the mid-1970, the Syli Authentic orchestra was the greatness of Guinean popular music. Disbanded too soon, this band was of the new generation better hopes, being deeply rooted in the rich mandingo traditional while displaying an insolent modernity.


MAKEBA & DIOP



This is a personal editing of "Malouyame" by Miriam Makeba with poem "Les Souffles" by great senegalese poet Birago Diop.

oro
 

Montage personnel du morceau "Malouyame" par Miriam Makeba et du poème "Les Souffles" par l'immense poète sénégalais Birago Diop.

GUINEA: "LAND OF THE BLACKS"

Painting from Gwenaelle Trolez

The name Guinea comes from the Berber term "aginaw" via Portugese; it originally meant "black" or, in context, "land of the blacks".
For those who did not manage to catch those "Syliphone Discotheques" on Black man land's blog, here is my selection:





Balla et ses Balladins:
"Ancien combattant "

Kaloum Star: "Maliba"

Camayenne Sofa: "Manalaby"










Super Boiro Band: "Daba"

Horoya Band: "Kulumba"

Horoya Band: "Aristes"






STRINGS AND SADNESS

Traditional music in Guinea, Mali, Senegal is more nostalgic and sad than in Nigeria, Benin and Ghana. One of the reason might be the still strong influence of the fallen Malian empire and also I think that the traditional string instruments, the Kora and the N'goni, make a big difference and open the doors of deeper melodies. As an example I present you with two differents versions of "M'borin" where sadness triumphs over joy.



1977

Camayenne Sofa: "M'borin"



1996

Africando: "M'borin"


DECOLONISATION AND JOYNESS

The colonisation brought back brass instruments to Africa, a source of joy for many local orchestras
Let's hear two groovy recordings from Guinéa





1977 (live):

Simandou Jazz de Beyla:
"Bounika"












1980:

22 Band:
" Mousso la tintani"


A GUINEAN IN BENIN


This is a very special post for my Guinean's friend Mohbee Camara. Because I love his flow I decided to produce his first album in Benin 2005. "Ya foyi" is taken from this album. One year later, he produced himself his following album "Standing alone".I hope this post will make him known better because I think he really diserves it.


Speciale dédicasse pour toi mon pote Moh.


Mohbee Camara: "Ya foyi"

Mohbee Camara: "Standing alone"